En 2024, l’entreprise nationale algérienne Sonatrach a vu ses bénéfices atteindre plus de 72,7 millions d’euros grâce au gazoduc Medgaz, qui assure le transport de gaz naturel de l’Algérie à l’Espagne à travers la mer Méditerranée.
Selon le célèbre magazine Forbes, Medgaz, actif depuis 2011, a enregistré des profits records de 142,55 millions d’euros cette même année, marquant ainsi une hausse de 8,2%. Les revenus de Medgaz en 2024 ont totalisé 308,079 millions d’euros, soit une croissance de plus de 3,5% comparé à 2023, avec un résultat d’exploitation atteignant 215,567 millions d’euros.
Répartition des bénéfices entre Sonatrach et ses partenaires

Sonatrach détient 51% des parts dans Medgaz depuis 2020, après avoir racheté les actions du groupe Cepsa en collaboration avec l’entreprise espagnole Naturgy, qui possède les 49% restants. Les bénéfices records générés par Medgaz sont distribués aux actionnaires selon leurs participations respectives. Ainsi, Sonatrach perçoit plus de 72,7 millions d’euros, tandis que le groupe incluant Naturgy et BlackRock reçoit 69,85 millions d’euros.
Expansion et disponibilité du gazoduc Medgaz
En 2024, le gazoduc Medgaz a enregistré un taux de disponibilité de 103,1%, fonctionnant pendant 361 jours, dépassant ainsi les prévisions de 350 jours stipulées dans les contrats. Une expansion notable a été réalisée avec l’ajout d’un quatrième turbocompresseur à la station de Beni Saf, dans la wilaya de Aïn Temouchent, augmentant la capacité annuelle de transport à 10 milliards de mètres cubes, contre les 8 milliards de 2021. Malgré des tensions diplomatiques avec l’Espagne, l’Algérie a tenu ses engagements énergétiques, soulignant l’importance stratégique du gazoduc pour l’approvisionnement énergétique entre l’Algérie et l’Europe du Sud.