Depuis la fin de la crise Covid en 2020, l’Algérie a été confrontée à une inflation persistante, poussant ainsi l’État à modifier sa politique salariale pour préserver le pouvoir d’achat de ses citoyens.
Les mesures prises pour protéger le pouvoir d’achat en Algérie
Plusieurs initiatives ont été adoptées, ciblant principalement les catégories à revenu fixe les plus touchées par la hausse des prix. Parmi ces mesures, on note l’augmentation des points indiciaires pour les fonctionnaires et la révision à la hausse du salaire minimum garanti (SMIG) de 18 000 DA à 20 000 DA en juin 2020. D’autres actions incluent l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires inférieurs à 30 000 DA, la revalorisation des pensions de retraite, des bourses étudiantes, et l’introduction d’une allocation chômage pour les nouveaux demandeurs d’emploi. Bien que ces efforts aient renforcé le pouvoir d’achat, ils ne suffisent pas à combler les attentes d’une partie de la population qui subit encore les effets négatifs de l’inflation sur leurs revenus.
La politique salariale comme instrument de stabilité sociale en Algérie
L’État utilise la politique salariale pour maintenir la stabilité sociale en période d’inflation post-Covid. Sur le plan social, ces mesures ont contribué à protéger le pouvoir d’achat et à réduire les tensions. Économiquement, elles ont stimulé la consommation intérieure tout en augmentant la charge budgétaire de l’État. Politiquement, elles illustrent la volonté de préserver la paix sociale et de répondre aux demandes des catégories sociales les plus vulnérables. La récente décision de revaloriser le SMIG s’inscrit dans cette démarche proactive, mais soulève des questions concernant la viabilité financière de cette politique à moyen terme.
Les principaux bénéficiaires de la revalorisation du SMIG en Algérie
Cet ajustement offre un peu de répit aux ménages. Ce sont principalement les fonctionnaires et les employés des secteurs public et privé, dont les salaires sont liés au SMIG, qui verront leurs revenus augmenter. Les retraités bénéficieront également d’une revalorisation des pensions, bien que l’impact soit limité. Les travailleurs précaires et les jeunes entrant sur le marché du travail, souvent payés au minimum légal, seront directement touchés. Cependant, les entreprises privées, surtout les PME, pourraient faire face à des défis financiers dus à cette augmentation, notamment en termes de coût de production et d’embauches.
En somme, cette deuxième hausse du SNMG va au-delà d’une simple mesure technique; elle envoie un signal fort de soutien aux groupes sociaux défavorisés et vise à atténuer l’inflation ressentie au quotidien par les citoyens.