À mesure que les passagers se préparent à prendre l’avion, ils doivent maintenant être conscients de nouvelles règles concernant l’utilisation des smartphones, introduites par de nombreuses compagnies aériennes en Europe. Si l’interdiction d’utiliser les téléphones portables à certains moments du vol est bien connue, les voyageurs doivent désormais se conformer à des restrictions supplémentaires sous peine d’être expulsés du vol ou inscrits sur une liste d’interdits de vol.
Outre l’interdiction classique de passer des appels ou d’envoyer des SMS après le décollage, les passagers doivent se familiariser avec une nouvelle interdiction : la prise de photos ou de vidéos des autres personnes sans autorisation. Certaines compagnies aériennes, comme Qantas, exigent que les passagers demandent l’autorisation avant de filmer ou de photographier le personnel et les autres clients.
Aux États-Unis, des compagnies telles que Delta, United et American Airlines ont instauré cette règle depuis plus d’une décennie. En 2013, un passager a même été expulsé d’un vol United pour non-respect de cette politique.
Cette nouvelle règle, visant à préserver la vie privée et la sécurité, s’étend également à l’Europe, où des transporteurs comme Ryanair et Virgin Atlantic l’appliquent déjà. Les compagnies se réservent le droit de faire débarquer ou d’empêcher d’embarquer les contrevenants, avec la possibilité d’une interdiction de vol en cas de récidive.
Ces restrictions s’appliquent également à l’aéroport, notamment dans la zone de sécurité et sur le tarmac, dans le but d’éviter toute divulgation d’informations sensibles liées à la sécurité.
Doug Drury, expert en aviation à l’université CQU en Australie, explique que ces interdictions découlent des modifications apportées à la sécurité des aéroports après les attentats du 11 septembre 2001. Les équipes de sécurité ajustent fréquemment leurs procédures pour éviter tout schéma identifiable pouvant compromettre la sécurité.