Le samedi 12 juin, le peuple algérien était appelé aux urnes afin de renouveler le parlement. Ce scrutin législatif était attendu par une grande partie de la classe politique. Après les présidentielles et le référendum constitutionnel, ces législatives devaient servir de test grandeur nature pour l’avènement d’une nouvelle configuration à l’assemblée nationale. Cependant, il faut dire que la consultation électorale du 12 juin fut un véritable fiasco.
Pour l’opposition, il faut proposer autre chose au peuple
Le taux d’abstention a atteint un niveau record. En effet, environ 70 % des algériens ont décidé de ne pas se rendre aux urnes, toute chose qui a révélé une véritable crise de confiance entre le peuple et les dirigeants actuels. Pour retrouver un tel taux d’abstention dans l’histoire politique de l’Algérie, il faut remonter 20 ans en arrière. C’est le parti historique du FLN qui a remporté ces législatives controversées, scrutin auquel n’a pas participé une grande partie de l’opposition.
Les algériens n’ont plus confiance en leur représentant et l’opposition l’a bien comprise. Hier, lundi 21 juin, les forces du Pacte pour l’alternative démocratique ont initié une rencontre à Alger entre différents acteurs de l’opposition. L’objectif est de tirer toutes les leçons du boycott historique des législatives et de créer un nouveau mécanisme afin de proposer une autre offre politique aux algériens.« Cette réflexion sera élargie à d’autres forces en dehors du PAD. Le rejet massif des dernières législatives est une autre forme de mobilisation des Algériens, après celle des manifestations hebdomadaires dans le cadre du hirak. »
« Le fossé s’élargit entre le peuple et le pouvoir. A cela, il faut ajouter la crise économique, le malaise social profond et l’illégitimité des institutions. La situation est également intenable sur le plan des libertés démocratique » a laissé entendre différents intervenants lors de cette rencontre dans la capitale algérienne.