A l’instar d’autres pays, l’Algérie a instauré les cantines scolaires. Dans son rapport annuel de l’année 2022, la Cour des comptes a dévoilé plusieurs carences en matière de qualité des services des cantines scolaires en Algérie. Nous vous savons curieux d’en savoir plus. Lisez cette édition du dimanche 27 novembre 2022.
En Algérie, pays de Tebboune, il s’avérerait que les cantines scolaires sont en proie à la mauvaise qualité des services rendus. Déjà des parents d’élèves ont à des maintes reprises exprimés leur déception et leur insatisfaction à l’égard des irrégularités qui s’observent au niveau des cantines scolaires. D’ailleurs, le rapport de la Cour des comptes a mis en lumière plusieurs lacunes que les autorités doivent régler dans les plus brefs délais. Ledit rapport a été établi sur la base d’un échantillon constitué de plusieurs cantines scolaires au niveau de 48 municipalités, dans 16 wilayas.
En effet, il s’est avéré qu’il y a une grande confusion en ce qui concerne les bénéficiaires des repas scolaires. Selon ce que rapporte le quotidien arabophone Echorouk, le service de la restauration est destiné seulement aux élèves inscrits. Mais le constat fait au niveau de plusieurs établissements scolaires qui ont fait l’objet d’un contrôle est que, les repas scolaires sont servis pour tous les écoliers. Autre irrégularité, le rapport fait mention de l’absence d’un responsable municipal qui se charge du contrôle et de la gestion de la restauration scolaire. On note que depuis 2016, le rôle de la municipalité a été renforcé, mais les tâches qui lui ont été attribuées n’ont pas été adaptées à son organisation.
Des « sans qualification » pour la gestion des cantines scolaires
Et oui ! Le rapport a fait mention d’une défaillance quant au choix de qualifications capables de gérer cette activité. Ce qui a engendré plusieurs problèmes, en l’occurrence le renouvellement des accords pour approvisionner les restaurants, sans oublier le contrôle de la conformité et la qualité des aliments livrés. En effet, près de 17.144 élèves ont été privés des repas scolaires au niveau de la wilaya de Médéa. Et cela, suite aux contrats d’approvisionnement en denrées alimentaires non renouvelés depuis l’année scolaire 2017-2018. Aussi, selon le quotidien arabophone Echorouk, la qualité des aliments servis ne correspond pas aux exigences que les dispositifs de la loi édictent. Pour exemple, 19 cantines scolaires à Aïn Defla ont été approvisionnées par de la viande congelée au lieu de la viande fraîche.
Des solutions s’imposent
Les insuffisances en matière de qualification et de gestion ont nécessité l’adoption de nouvelles stratégies. Ces dernières concernent, entre autres, le service des repas froids servis aux élèves. C’était d’ailleurs, le cas dans la région de Khemis El Khechna, à Boumerdès. Pour mettre fin à cette situation, on estime que l’attribution de la gestion à des responsables qualifiés demeure une nécessité indispensable. Par ailleurs, les autorités responsables devront redoubler d’efforts en vue de déterminer les listes des élèves qui bénéficieront des repas scolaires. Il ne faut pas occulter l’adaptation du rôle municipal aux nouvelles tâches attribuées.