Après une finale féminine de la CAN 2024 houleuse, Fouzi Lekjaâ écarte brutalement le patron des arbitres. Dérive autoritaire ou stratégie bien huilée à l’approche de la CAN 2025 ? Voici les dessous explosifs de cette affaire qui a secoué le CAF.
Quand la VAR dérange le roi du foot marocain
Il suffit désormais d’un coup de sifflet… ou d’un refus de siffler. Lors de la finale de la CAN féminine 2024 à Rabat, un penalty annulé par la VAR a mis le feu aux poudres. Fouzi Lekjaâ, président tout-puissant de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a littéralement explosé. En cause : une décision arbitrale contraire aux intérêts du Maroc.
Devant un stade comble, les caméras du monde entier et même Gianni Infantino, l’arbitre namibienne Antsino Twanyanyukwa a tenu bon. Trop pour Lekjaâ. Résultat : Doué Noumandiez, président de la commission des arbitres, a été viré dans la foulée. Brutalement. Sans justification officielle. Juste pour avoir laissé faire son métier à une arbitre indépendante.
CAF : Un limogeage qui en dit long
Ce n’est pas un simple renvoi administratif. C’est un signal. Une purge. À quelques mois de la CAN 2025, que le Maroc accueillera, Lekjaâ semble vouloir tout contrôler. Y compris les désignations arbitrales. Y compris ceux qui les supervisent. Son influence grandissante au sein de la CAF inquiète. Officiellement, Doué Noumandiez n’a commis aucune faute. Officieusement, il a juste permis qu’une décision arbitrale, pourtant juste, ne penche pas du côté marocain. Et ça, pour certains, c’est impardonnable. Résultat : une chaise éjectable pour qui refuse de jouer le jeu.
Vers une CAF au service d’un seul homme ?
Ce nouvel épisode pose une question plus large : jusqu’où ira la mainmise de Lekjaâ sur les instances du football africain ? En remplaçant les voix indépendantes par des profils dociles, c’est l’équilibre même du jeu qui vacille. Ce n’est plus une question de ballon rond, mais d’éthique. De justice. Et surtout, de crédibilité. Car si les décisions arbitrales doivent plaire à un seul homme, à quoi bon jouer ? L’Afrique du football mérite mieux que des coups de force en coulisses. Elle mérite un terrain où seule la vérité du jeu décide. Pas la colère d’un dirigeant.