Selon l’ONS, les salaires en Algérie varient fortement selon les secteurs. Les industries extractives et la finance se distinguent comme les plus généreux, loin devant la construction et l’immobilier.
Salaires en Algérie : Des disparités marquées selon les secteurs d’activité
L’Office national des statistiques (ONS) a levé le voile sur les écarts de salaires en Algérie à travers une enquête menée en mai 2022 auprès de 684 entreprises publiques et privées. Publiée en avril 2025, cette étude révèle que le salaire net moyen à l’échelle nationale s’élevait à 43 500 dinars. Ce chiffre masque toutefois de profondes disparités. Le secteur public reste nettement plus rémunérateur que le privé, avec une moyenne de 61 300 dinars contre 35 200 dinars dans le privé.
En tête du classement figurent les industries extractives, qui affichent un salaire net moyen de 114 100 dinars, portées par une forte proportion de cadres et un système de rémunération avantageux. Les activités financières, telles que les banques et assurances, arrivent en seconde position avec 64 300 dinars en moyenne. À l’opposé, la construction (32 900 dinars), l’immobilier (36 400 dinars) et les services aux entreprises restent les secteurs les moins attractifs sur le plan salarial.

Le niveau de qualification, un facteur déterminant
Le salaire perçu varie également selon le niveau de qualification. En moyenne, un cadre touche 83 800 dinars, un agent de maîtrise 51 200 dinars, et un exécutant 31 200 dinars. Ces écarts se creusent encore dans certains secteurs : dans les industries extractives, par exemple, un cadre atteint les 137 100 dinars, et un exécutant y perçoit jusqu’à 56 100 dinars, soit bien plus que dans d’autres domaines.
Les différences entre les secteurs public et privé sont également notables. Un cadre du public gagne en moyenne 92 300 dinars, contre 75 500 dans le privé. Cette tendance se retrouve aussi chez les agents de maîtrise (67 600 DA dans le public contre 39 400 DA dans le privé) et chez les exécutants (42 300 DA contre 27 800 DA). En un an, les salaires ont connu une hausse modérée : +1,4 % en moyenne, légèrement plus marquée dans le public (+2 %) que dans le privé (+1,01 %), avec des progressions plus sensibles chez les agents de maîtrise et les exécutants.