Maghrebactu- Les relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne sont marquées ces dernières par une crise diplomatique sans précédente. Suite au changement « brusque » de la position de Madrid sur le dossier du Sahara occidental . Mais pourquoi ce changement est-il si brusque ? La réponse à cette question dans notre édition ce vendredi 25 mars 2022
Nous sommes tous au courant de la publication d’un communiqué du gouvernement espagnol dans lequel il apporte publiquement son soutien au projet d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. En seulement quelques heures, Madrid a basculé du camp algérien, qui soutient le Front Polisario, au Marocain.
Devant ce changement de camps de l’Espagne sur la question du Sahara occidental ; l’Algérie a vite réagi, en rappelant son ambassadeur à Madrid. Dans son communiqué annoncé le rappel de l’ambassadeur, Alger a même exprimé son « étonnement ».
flux migratoire et sécurité énergétique
Avec la fermeture du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc, l’Espagne s’est vue prendre un coup dans sa sécurité énergétique, et ce, malgré l’engagement d’Alger quant à son approvisionnement continue en gaz naturel. l’Espagne n’est pas restée les bras croisés. Sur fond de crise entre l’Algérie et le Maroc , Madrid s’est intégré dans l’élaboration d’un plan B, à savoir un éventuel remplaçant de l' »approvisionnement algérien ».
C’est ainsi que Washington devient le premier fournisseur de l’Espagne et de l’Algérie passe de 50% à 28% des importations espagnoles en Gaz. Alors cette nouvelle situation a contrainte l’Espagne à revoir ses relations avec le Maroc qui, continue de son côté, à mettre sous pression avec le dossier flux migratoires.
Aussi selon plusieurs sources, le Maroc aurait proposé à l’Espagne une « coopération totale dans la gestion des flux migratoires » contre un soutien à son plan « d’autonomie » du Sahara Occidental. Mieux le royaume du Maroc aurait proposé à Madrid une coopération dans le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc-Europe ; un enjeu économique, mais aussi géopolitique pour le chef du gouvernement espagnol qui n’a pas hésité à dire « OUI ».