Le lundi 5 septembre 2022 en recevant l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental l’Algérie a appelé à des « négociations directes » entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, dont elle est le principal soutien.
Allons nous vers la reprise des relation diplomatique entre le Maroc et l’Algérie? Apparemment oui. La dernière sortie du ministère des affaires étrangères Ramtane Lamamra en est une preuve. En effet ce dernier a discuté avec l’envoyé onusien Staffan de Mistura des « perspectives de consolider les efforts de l’ONU en vue d’une reprise des négociations directes entre les deux parties du conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, pour parvenir à un règlement politique équitable et pérenne ». A travers cette demande M. Lamamra a ainsi réitéré la position de l’Algérie rejetant la formule des « tables rondes » organisées à Genève en 2019 suivant une résolution de l’ONU et censées réunir le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. A noter que Alger juge ce format quadripartite « contre-productif ». De son côté le royaume du Maroc prône pour sa part la reprise de ces tables rondes pour parvenir à une solution « basée exclusivement sur l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du royaume ».
Rappelons que la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole est toujours considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario, soutenu par Alger. Le royaume du Maroc qui contrôle près de 80 % de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu mais jamais concrétisé.