Alors que les relations sont tendues entre l’Algérie et l’Espagne, José Manuel Albares s’est lancé dans une dynamique d’apaisement.
L’Algérie et l’Espagne sont toujours en rogne. Si Alger reste ferme et catégorique, Madrid de son coté veut ramener la balle à terre. En témoigne les propos d’un membre de son gouvernement. En effet, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) au Luxembourg, José Manuel Albares, ministre espagnol des affaires étrangères a tenu des déclarations conciliantes.
Interrogé par les journalistes à propos de la mésentente avec Alger, « tout prend du temps. Bien entendu, la main de l’Espagne est tendue » a répondu le diplomate ajoutant que « l’Espagne n’a pris aucune mesure qui affecte l’Algérie ou les citoyens algériens ».
« Ce que nous voulons, c’est le dialogue »
Par ailleurs bien que José Manuel Albares ait déclaré que ce que veut Madrid « c’est le dialogue », jouant ainsi à la carte de l’apaisement, il n’a pas manqué non plus de prévenir que l’Espagne est pret à tout pour défendre ses intérêts. « Ce que nous ne ferons à aucun moment, c’est cesser de défendre les intérêts de l’Espagne, les intérêts de nos entreprises espagnoles », martèle t-il.
Alger n’en démort pas. Pas de négociation avec l’actuel gouvernement espagnol
Les déclarations à la tendance apaisantes de José Manuel Albares n’ont pas plu à Alger qui n’a pas non plus manqué de le faire savoir. Amar Belani, ambassadeur algérien chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb a insité sur le fait que « la crise entre l’Algérie et l’Espagne ne peut être solutionnée sous la direction de l’actuel gouvernement espagnol ». Il a exprimé aussi son dégout vis à vis des déclarations espagnoles.
« Les déclarations irresponsables du ministre José Manuel Albares et de la vice-présidente Nadia Calviño ruinent définitivement toute possibilité de normalisation des relations avec un gouvernement peu fiable qui pratique le mensonge et la fuite en avant » a t-il laissé entendre.