Durant la période de 1960 à 1966, la France a fait exploser dix-sept bombes dans le Sahara algérien. A cet effet, dans le désert voisin, les Libyens exigent des enquêtes afin d’avoir une idée sur les préjudices subis jusqu’à l’heure actuelle.
Le temps passe, mais la douleur persiste dit-on. Abed Alfitory, bien qu’âgé maintenant de 64 ans se rappelle encore de ce souvenir douloureux : « Je cherche des mots qui n’existent pas. Mon père s’en alla le jour où le vent du désert pleura, et son absence est toujours présente, un cri strident et muet, tel un vide que les mots ne peuvent remplir. »
Le 13 février 1960, la France effectua son premier essai nucléaire à Reggane, une ville-oasis du sud de l’Algérie. La guerre d’Algérie sévissait depuis 1954 et le président français Charles de Gaulle tenait à montrer au monde entier que la France avait sa place à la table des puissances militaires.
C’était pour servir cet objectif que la première bombe atomique française, baptisée « Gerboise bleue » en référence au bleu du drapeau tricolore et au nom d’un petit animal du Sahara, explosa dans le désert algérien. Elle libéra une quantité d’énergie quatre fois supérieure à celle de la bombe américaine larguée à Hiroshima.
Après la première explosion en 1960, des retombées radioactives arrivèrent jusqu’au Ghana, alors indépendant depuis peu, ainsi qu’au Nigeria.