Le ministre des Finances, Laaziz Faid, lève le voile sur les bureaux de change imminents en Algérie, mais révèle que seules certaines catégories auront accès à ces nouvelles facilités. Une annonce qui suscite l’espoir, mais laisse planer le doute sur l’éradication du marché noir.
Dans une réponse éclairante devant les députés, le ministre clarifie que seuls les voyageurs à l’étranger pourront échanger leurs dinars en devises, mais avec une restriction stricte – une allocation touristique plafonnée à 100 euros. Les étudiants et enseignants, engagés dans des études, stages ou missions à l’étranger, bénéficieront également de cette opportunité, de même que les personnes nécessitant des devises pour des raisons médicales.
La mise en place des bureaux de change est entre les mains de la Banque d’Algérie, conformément à la nouvelle loi bancaire et monétaire. L’article 35 de cette loi stipule que la Banque d’Algérie est responsable de l’organisation du marché de change, alignée sur la politique décidée par le conseil monétaire et bancaire.
Le marché noir résiste
Malgré l’espoir suscité par l’annonce des bureaux de change officiels, le marché noir persiste, imposant des taux record pour l’euro et le dollar. La déclaration du ministre Laaziz Faid, expliquant que l’éradication du marché noir nécessite une approche coordonnée impliquant divers départements ministériels et institutions, souligne la complexité de cette entreprise.
La solution à long terme pour éliminer le marché noir semble reposer sur la libéralisation totale du dinar. Cependant, le ministre des Finances souligne les risques inhérents à cette approche, tels que la fuite des capitaux. Il explique que la libéralisation totale du dinar pourrait entraîner une diminution des besoins de change, compromettant la stabilité des revenus en devises de l’économie nationale.
Malgré l’ouverture imminente des bureaux de change officiels, plusieurs catégories de citoyens restent exclus de cette nouvelle opportunité. Le marché noir devrait ainsi persister, les devises étrangères conservant leur ascension, voire flamboyant dans le pire des scénarios. Un défi complexe pour l’Algérie en quête d’une solution durable face à l’épineux problème du marché noir des devises.