Kaylia Nemour, brillante gymnaste algérienne et médaillée olympique lors des JO de Paris 2024, exprime encore sa difficulté à tourner la page des années passées sous l’emprise de ses anciens entraîneurs Marc et Gina Chirilcenco du club d’Avoine-Beaumont.
Kalyia Nemour : témoignages et expériences douloureuses
Encore animée par sa passion pour la gymnastique, comme en témoignent ses prestations récentes aux championnats du monde de Jakarta, Kaylia Nemour rappelle les conditions pénibles et parfois humiliantes dans lesquelles elle était entraînée à Avoine-Beaumont.
Une vérité difficile à accepter
Lors d’un entretien accordé au journal Le Parisien à l’occasion de la sortie de son livre « L’ombre de l’or » ce 4 décembre, la gymnaste franco-algérienne détaille les abus physiques et psychologiques qu’elle a subis de la part de ses entraîneurs. Elle évoque ressentir le besoin de partager son vécu pour avancer. « Je sais maintenant que ce que j’ai vécu n’était pas normal », déclare-t-elle, mentionnant les bleus résultant des punitions physiques. À seulement 16 ans à l’époque, Kaylia était soumise à des méthodes d’entraînement intensives, menées quotidiennement jusqu’à l’épuisement. Elle partage également des souvenirs douloureux où, après avoir été renvoyée des entraînements, elle devait s’excuser individuellement auprès de chaque entraîneur.
Un nouveau commencement
Les entraîneurs de Kaylia Nemour avaient convaincu sa mère de sa supposée difficulté à être entraînée, plaçant une grande confiance en eux. Après avoir remporté la médaille d’or aux JO sous les couleurs de l’Algérie, elle a vécu une solitude au village olympique. Depuis mai dernier, sous la direction de Nadia Massé à Dijon, elle a retrouvé la joie de la gymnastique, obtenant deux médailles mondiales. « J’ai compris qu’on pouvait faire de la gym par plaisir », confie-t-elle, un sourire aux lèvres.