AlgeriePartPlus – Le nouveau Wali d’Alger Ahmed Maabed avait torpillé à trois reprises les efforts de la Gendarmerie Nationale dans leur lutte contre les activités illicites et trafics dangereux des cabarets sauvages à Boulimat, sur la côte ouest de Béjaïa, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations.
De l’été 2020 jusqu’au printemps 2021, Ahmed Maabed, l’homme qui vient d’être nommé à la tête de la wilaya d’Alger en dépit de son implication dans plusieurs scandales rapportés et révélés récemment par Algérie part, avait empêché en sa qualité de Wali de Béjaïa à trois reprises des opérations d’intervention des forces de la Gendarmerie Nationale contre plusieurs établissements nocturnes qui s’adonnaient à des trafics illicites et provoquaient de nombreux désagréments aux habitants de Boulimat. La population souffrait du tapage nocturne et de l’insécurité permanente qui se dégageait de ces lieux sauvages de divertissement qui n’étaient pas soigneusement encadrés permettant ainsi à plusieurs fléaux à l’image du trafic de stupéfiants et de l’abus de l’alcoolisme de s’implanter dangereusement sur cette splendide côte de Béjaia.
Des délégations citoyennes représentant la population locale de Boulimat avaient demandé à plusieurs reprises des audiences au Wali Ahmed Maabed pour le prier d’intervenir et de mettre fin à cette anarchie qui défigurait une somptueuse façade maritime et troublait la tranquillité des habitants. Mais le Wali n’avait jamais voulu bouger le petit doigt parce qu’il protégeait sciemment les propriétaires de ces cabarets sauvages devenus de véritables lieux de débauche. Selon nos investigations, l’ex-Wali de Béjaia était de connivence avec au moins 3 barons et propriétaires de ces cabarets sauvages.
Interpellé lui-aussi par les habitants désespérés de Boulimat, le commandant du groupement territorial de gendarmerie de la wilaya de Béjaïa avait réclamé au moins à 3 reprises le feu du vert du Wali Ahmed Maabed pour organiser des descentes dans ces lieux nocturnes squattés par les trafiquants en tout genre.
Or, ce Wali avait toujours refusé d’accorder la moindre autorisation à la Gendarmerie Nationale pour qu’elle puisse passer à l’action. Confrontée à la colère populaire qui montait crescendo à travers plusieurs actions de protestation, le commandant du groupement territorial de gendarmerie de la wilaya de Béjaïa avait fini par saisir le général Yahia Ali Oulhadj qui occupait à l’époque les fonctions de Chef d’Etat-major du Commandement de la Gendarmerie nationale. Révolté par la complicité manifeste du Wali Ahmed Maabed avec ces trafiquants qui troublaient l’ordre public, le général Yahia Ali Oulhadj s’était résolu à organiser des actions coups-de-poing sans associer ni informer au préalable le Wali indélicat.
Et c’est ainsi que les forces du groupement territorial de gendarmerie de la wilaya de Béjaïa sont intervenues en toute discrétion le 10 mars 2021 pour perquisitionner neuf de ces cabarets sauvages exerçant sans autorisation. Ces lieux ont été définitivement scellés. 53 personnes, dont 35 femmes, ont été arrêtées lors de cette opération de grande envergure, menée et supervisée en personne par le commandant du groupement. La région avait été bouclée par un dispositif sécuritaire dès 8h.
Des quantités d’alcool, de l’argent, des psychotropes, du matériel musical, des armes blanches et même à feu avaient été saisis. Les neuf boîtes de nuit scellées étaient ouvertes dans des habitations au milieu du village touristique, et certaines étaient luxueusement aménagées et meublées et s’élevaient jusqu’à cinq étages. L’une des neuf était même installée à proximité d’un poste de surveillance de la gendarmerie, sur une plage de Boulimat, et profitait ainsi de l’impunité qui lui était garantie par le Wali Ahmed Maabed.
Ce dernier avait tenté de perturber cette opération coup-de-poing en appelant plusieurs fois au téléphone le commandant du groupement territorial de la gendarmerie. En vain puisque ce haut gradé avait refusé de décrocher son téléphone pour parler au Wali. Des consignes fermes lui ont été transmises par le général Yahia Ali Oulhadj afin de rompre tout contact avec le Wali Ahmed Maabed lors du déroulement de l’opération. L’ex-Wali de Béjaia apprendra plus tard qu’il a été court-circuité par la Gendarmerie Nationale à la suite d’une « intervention d’en haut » décidée depuis Alger.
A la suite de ce scandale fracassant, l »Etat-major du Commandement de la Gendarmerie nationale avait rédigé un rapport circonstancié et accablant à l’encontre du Wali Ahmed Maabed point ainsi sa complicité avec des trafiquants et gérants des cabarets sauvages de Boulimat. Mais ce haut commis de l’Etat n’avait jamais été inquiété par une quelconque procédure judiciaire parce qu’il était protégé par son ami et son supérieur hiérarchique, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud. Et c’est toujours ce même ministre de l’Intérieur qui va parrainer Ahmed Maabed pour qu’il puisse devenir… Wali d’Alger, occupant ainsi l’un des postes les plus névralgiques de l’Etat algérien à la tête de l’exécutif chargé de gérer les affaires de la Capitale Alger et ses diverses banlieues.