Un groupe de hackers affirme avoir piraté des institutions du Maroc, dévoilant des salaires astronomiques dans la haute sphère du pouvoir, alors que la majorité des citoyens subissent chômage et inflation.
Des cyberpirates algériens revendiquent une attaque ciblée contre des institutions marocaines
Le 8 avril 2025, un groupe de hackers baptisé JabaROOT a mené une opération d’envergure contre des entités stratégiques marocaines, en réponse au piratage récent du compte de l’agence de presse officielle algérienne APS. Cette action, qualifiée de sérieuse par plusieurs médias marocains, a provoqué une onde de choc dans le royaume.
La première cible fut le site du ministère de l’Emploi, toujours hors service. Les assaillants ont ensuite visé la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), réussissant à extraire une gigantesque base de données contenant les détails de 500 000 entreprises et plus de 54 000 fichiers PDF. Ces documents, rendus publics, révèlent les salaires déclarés de milliers de salariés, y compris ceux de personnalités influentes et d’entités majeures telles que la Banque centrale populaire, la holding royale Siger, ou encore le bureau de liaison israélien à Rabat.

Le salaire du secrétaire du roi suscite l’indignation
Au cœur du scandale figure un nom : Mohamed Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI. D’après les fichiers divulgués et vérifiés par plusieurs sources marocaines, cet homme perçoit un salaire mensuel de 120 000 euros, soit environ 1,3 million de dirhams. Converti en monnaie algérienne, ce montant dépasse les 30 millions de dinars.
Depuis 2003, il aurait cumulé près de 18,5 millions d’euros, une somme astronomique dans un pays où une grande partie de la population est confrontée à une inflation galopante et à un chômage persistant. Les médias marocains, au lieu de s’indigner des montants dévoilés, ont pour la plupart choisi de concentrer leur couverture sur l’origine de l’attaque, minimisant la portée sociale des révélations.
Ni le ministère concerné ni la CNSS n’ont commenté l’affaire, laissant les chiffres exposés sans le moindre démenti officiel. Dans un climat de tensions déjà vives entre Rabat et Alger, cette fuite de données soulève également des interrogations profondes sur la cybersécurité des institutions publiques marocaines et la fracture sociale croissante au sein du royaume.
Marrant que vous ne donniez aucun salaire !!
120000 euros/mois pour le conseiller du roi