Un nouveau décret en Algérie précise les fonctions de l’Éducation nationale éligibles à une retraite anticipée. Seuls quatre métiers stratégiques sont concernés, suscitant débats et attentes.
Retraite anticipée dans l’Éducation : qui sont les bénéficiaires ?
Après les déclarations du président Tebboune sur l’abaissement de l’âge de départ à la retraite dans l’Éducation nationale, un décret vient clarifier les postes concernés. Le décret exécutif n° 25-54, publié dans le Journal officiel, accorde cette mesure uniquement à quatre catégories de professionnels considérés comme les piliers du système éducatif : les enseignants du primaire, du moyen et du secondaire ; les inspecteurs pédagogiques ; les directeurs d’établissement (écoles, collèges, lycées) ; et les censeurs, garants de la discipline et du suivi pédagogique.
Ces fonctions bénéficieront désormais d’une réduction de trois ans sur l’âge légal de départ à la retraite. Ainsi, les hommes pourront partir à 57 ans et les femmes à 52 ans, contre 60 et 55 ans auparavant. Cette décision est perçue comme un geste fort de reconnaissance pour ces professionnels en première ligne dans la formation des générations futures.

Une réforme partielle qui fait débat
Bien que saluée par une partie du corps enseignant, cette réforme soulève également des interrogations. En effet, de nombreux agents du secteur éducatif — tels que les surveillants, les personnels de soutien, les agents techniques ou administratifs — sont exclus du dispositif. Cette exclusion pourrait générer des tensions syndicales dans les prochaines semaines.
Par ailleurs, le décret introduit d’autres nouveautés dans le statut des personnels de l’Éducation : allègement du volume horaire pour certains enseignants, congés de mobilité professionnelle rémunérés, ou encore ouverture vers la reconversion interne. Des mesures qui redessinent progressivement le paysage professionnel de l’Éducation nationale en Algérie, tout en laissant une partie des travailleurs dans l’expectative.