Ce dimanche 5 octobre, la France a dévoilé un nouveau gouvernement, mais ce remaniement n’a pas introduit de modifications majeures dans sa composition. Les principaux ministres conservent leurs postes, notamment Bruno Retailleau, toujours ministre de l’Intérieur tout en accédant au rang de ministre d’État suscite des tensions en Algérie.
Un remaniement sans surprise
Bruno Retailleau au cœur des tensions franco-algériennes
Considéré comme une figure controversée, Bruno Retailleau a pris des positions fermes envers l’Algérie dès son arrivée au ministère de l’Intérieur en septembre 2024. Retailleau a manifesté son intention de durcir le dialogue avec l’Algérie, plaidant pour des approches plus vigoureuses. Ces initiatives ont été perçues comme tendancieuses par beaucoup, provoquant des réactions en Algérie. Le ministre a souvent empiété sur les prérogatives du Quai d’Orsay, ce qui a mené à plusieurs rectifications publiques par ses collègues, notamment par le diplomate Jean-Noël Barrot, qui a rappelé que la diplomatie relève de l’autorité du président.
Un avenir diplomatique incertain
Malgré les tentatives de réchauffement entre Paris et Alger, les tensions restent vives. En avril, une arrestation diplomatique a ravivé les différends, avec Retailleau accusé d’entraver le processus. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait part de son mécontentement face à Retailleau, qualifiant ses positions de menaçantes pour l’entente bilatérale. Cette dynamique est exacerbée par la nomination de Retailleau à la tête des Républicains en mai.
Le président Macron, pourtant au courant des enjeux, a renforcé sa stratégie en août, insistant sur une position plus dure envers l’Algérie. Cela laisse présager peu de changements immédiats, malgré les espoirs de réconciliation exprimés par d’autres membres du gouvernement.