La restauration et l’hôtellerie sont deux secteurs attendant avec impatience la nouvelle loi sur l’asile et l’immigration. Fort heureusement, la loi en préparation, qui prévoit la création d’un titre de séjour « métiers en tension », est à même de répondre à ses besoins.
En effet, certains observateurs estiment même que le projet de loi sur l’asile et l’immigration est du sur-mesure pour le secteur restauration-hôtellerie. Si la loi en question vient à être adoptée sans trop de changements, restaurateurs et hôteliers pourront plus ou moins respirer. « Plus ou moins », car, estiment-ils, pour que leurs problèmes liés à la main-d’œuvre soient vraiment réglés, il va falloir aller encore loin, beaucoup plus loin.
Ce que veut réellement la filière ? Non seulement la régularisation des travailleurs étrangers présents en France, mais aussi une simplification des démarches pour recruter hors des frontières européennes. C’est probablement trop demandé, dans une France où le mot « immigration » est synonyme de querelles politiques interminables. Toutefois, la démarche est, non seulement légitime, mais aussi aucunement désespérée, vu la France, pays touristique par excellence, doit, tôt ou tard, combler les déficits en personnels dans le secteur.