L’Algérie conserve sa place dans le top 3 des géants pétroliers africains malgré la baisse des réserves en 2024. Mais sans nouveaux investissements, cette position est sérieusement menacée.
L’Algérie dans le trio de tête pétrolier africain : un exploit sous tension
C’est une victoire… en sursis. En 2024, l’Algérie a confirmé son statut de troisième puissance pétrolière africaine en termes de réserves prouvées de brut. Un classement prestigieux, dans un contexte continental marqué par une légère baisse globale : -220 millions de barils selon le dernier rapport de l’OPEP.
La Libye garde la première place avec 48,36 milliards de barils, suivie par un Nigeria en recul à 37,28 milliards. L’Algérie, elle, affiche une stabilité surprenante avec 12,2 milliards de barils. Un chiffre constant… depuis 2006. Et c’est bien là que le bât blesse.
Aucune nouvelle découverte depuis près de 20 ans : un signal d’alerte ?
Alors que les autres pays voient leurs chiffres évoluer, l’Algérie stagne. Aucun bond en avant, aucune découverte majeure. Le sous-sol algérien semble figé. Une situation inquiétante pour un pays dont l’économie repose encore massivement sur les hydrocarbures.
Les experts sont formels : sans investissements massifs dans l’exploration et l’innovation technologique, ce classement pourrait vite devenir un souvenir. L’Algérie risque de reculer dans les prochaines années, face à la montée d’acteurs comme l’Égypte ou le Congo qui misent sur des politiques énergétiques agressives.
Vers un effondrement de la production africaine d’ici 2030 ?
C’est l’autre alerte du rapport de l’OPEP : les pays africains membres de l’OPEP+ pourraient voir leur capacité de production chuter à 4,2 millions de barils par jour d’ici 2030. En cause ? Instabilité sécuritaire, fuite des investisseurs et infrastructures vieillissantes.
Le Nigeria et la Libye, pourtant en tête du classement, peinent déjà à maintenir leurs niveaux actuels. Le plus grand pays de l’Afrique, malgré une production stable, n’est pas à l’abri de cette tendance. Faute de réformes profondes, le continent tout entier pourrait perdre son poids stratégique sur l’échiquier énergétique mondial.