Avec des rendements atteignant 70 quintaux à l’hectare, la wilaya d’El Oued s’impose comme un futur pôle céréalier du Sud algérien, grâce à une production soutenue de blé tendre et de semences.
El Oued enregistre des performances agricoles inédites en 2025
En 2025, la wilaya d’El Oued, située dans le sud-est de l’Algérie, enregistre des rendements exceptionnels en culture céréalière, atteignant jusqu’à 70 quintaux de blé tendre à l’hectare. Habituellement connue pour sa production de pommes de terre, la région se transforme progressivement en un nouveau pôle de production de blé, grâce à un encadrement technique renforcé, une irrigation efficace et des moyens logistiques importants déployés par l’Office algérien des céréales (OAIC). À Ben Guecha, commune frontalière de la Tunisie, moissonneuses-batteuses et camions de transport témoignent de l’ampleur de la récolte en cours.
Des agriculteurs locaux saluent l’accompagnement des services agricoles et annoncent des rendements impressionnants, parfois au-delà de 60 quintaux par hectare. L’un d’eux affirme même livrer 2 000 quintaux de semences chaque année à l’État, preuve de l’importance stratégique de cette filière pour la sécurité alimentaire du pays.

La culture du blé, une priorité nationale dans le Sahara
Le développement céréalier dans cette région saharienne répond à une volonté politique forte. Le président Abdelmadjid Tebboune, dès 2022, avait fixé comme objectif un seuil de 70 quintaux à l’hectare dans le Sud, conditionnant la rentabilité agricole à cette performance. Avec un prix d’achat fixé à 5 000 DA le quintal pour le blé tendre et 6 000 DA pour le blé dur, la rentabilité devient concrète à partir de 40 quintaux. Les blés destinés à la production de semences sont même majorés de 1 000 DA, renforçant leur caractère stratégique.
La wilaya d’El Oued bénéficie en outre d’une nappe phréatique alimentée naturellement par les précipitations de l’Atlas saharien. L’État investit également dans le raccordement électrique des exploitations, notamment à Chekchak, pour accroître les surfaces irriguées. Tous ces facteurs font d’El Oued un modèle d’agriculture saharienne moderne, orientée vers l’autosuffisance alimentaire et la durabilité.