Les bonnes nouvelles se succèdent dans le secteur de l’automobile, en Algérie. Après la permission aux particuliers d’importer des véhicules de moins de trois ans et l’annonce de la signature d’un accord-cadre entre les autorités algériennes et le groupe Stellantis, pour la fabrication locale des véhicules de marque Fiat, à Oran, c’est au tour du directeur général de Renault Algérie Production, Remi Houillons, d’annoncer une autre bonne nouvelle.
Les chaînes d’assemblage automobile de Renault Algérie Production (RAP), situées à Oued Tlélat, à Oran, se sont préparées pour entamer «la reprise de production». «Trois jalons importants, ces derniers jours, qui préparent la reprise prochaine de la production à l’usine de Renault Algérie Production d’Oran», a écrit le DG sur son compte Linkedin. En détail, le premier responsable de l’entreprise a expliqué qu’il y a eu d’abord, «le 4 octobre, l’entrée du premier véhicule de formation sur la ligne d’assemblage». Ensuite, «le 5 octobre, c’était une séance de communication et un jeu de questions-réponses, avec les managers de l’usine».
Enfin, «le 6 octobre, il y a eu des séances d’accueil de tous les collaborateurs et le lancement du programme standard de formation». Pour finir, ce dernier conclut en félicitant les équipes «pour la préparation et la réussite de ces rendez-vous», en souhaitant un bon retour à tous. Une allusion à une éventuelle reprise des activités de l’usine, même si Remi Houillons n’en a pas précisé la date. Des activités qui ont, pour rappel, été interrompues il y a un peu plus de deux ans, suite à la décision du gouvernement algérien de supprimer le régime préférentiel d’importations des kits SKD/CKD pour l’assemblage des voitures. Le 1er septembre dernier, Renault Algérie avait lancé les procédures douanières concernant les kits SKD/CKD bloqués au niveau du port d’Arzew, après l’approbation du ministère de l’Industrie de lever le gel de 5 000 kits de voitures importés, selon des médias nationaux. Dans ce sillage, l’on annonce la prochaine reprise de l’usine KIA, située à Batna.D’ailleurs, fin juillet dernier, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar et l’ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, Kim Chang-Mo, lesquels ont examiné les voies et les moyens de renforcer la coopération et le partenariat industriel entre les deux pays.
Les industries mécaniques constituent «l’un des domaines prometteurs de la coopération et du partenariat fructueux entre les deux pays, notamment dans le cadre du nouveau système juridique encadrant l’investissement en Algérie», indiquait un communiqué du ministère, d’autant que le ministre de l’Industrie avait affirmé, en mai dernier, que la nouvelle loi relative à l’investissement permettra à de grands constructeurs automobiles de s’installer en Algérie, avec «un taux d’intégration important».
Il y a lieu de noter, par ailleurs, que la décision du président Tebboune d’autoriser à nouveau l’importation les véhicules de moins de trois ans pour les particuliers et les constructeurs a sonné le glas des marchés de l’automobile d’occasion. Les revendeurs, qui profitaient de l’absence d’offre de véhicules neufs, en plaçant la barre des prix très haut, se retrouvent entre le marteau et l’enclume.Le tour est ainsi venu pour les citoyens de se frotter les mains, en attendant l’application de la décision présidentielle. Les Algériens préfèrent temporiser, notamment après la promesse d’une mobilité «propre, sûre et abordable», faite par le patron de Stellantis, Carlos Tavares.