Relations historiques et culturelles entre l’Algérie et la Turquie Relations historiques et culturelles entre l’Algérie et la Turquie Des racines historiques et des valeurs partagées Le lien entre l’Algérie et la Turquie ne se limite pas aux simples relations diplomatiques contemporaines. Ancrées dans une histoire commune, ces relations sont teintées de combats partagés et de traditions similaires.
Lors d’un récent échange avec l’agence Anadolu, l’ambassadeur de Turquie à Alger, Kucuk Yilmaz, a souligné cette communauté d’expérience. Il affirme que les liens entre les deux nations sont profonds et soutenus par des politiques souvent alignées. Cependant, ce sont surtout les similarités culturelles et historiques entre les peuples qui les unissent, témoignant de leur fierté et de leur résilience face aux oppressions coloniales. Gastronomie et traditions vestimentaires partagées L’ambassadeur Yilmaz a également mis en avant les similitudes culturelles, particulièrement à travers la gastronomie.
Des mets similaires comme le bourek, la baklava, le dolma, la rechta et la chakchouka illustrent cette relation culinaire. En matière de mode, le caftan algérien rappelle fortement son pendant turc, autant par sa forme que par son appellation. Même l’architecture des villes des deux pays révèle des effets de miroir frappants, comme à la Casbah d’Alger et dans certains quartiers d’Istanbul, bien que l’Algérie conserve une trace singulière de l’Andalousie. L’empreinte ottomane en Algérie Yilmaz a souligné un autre aspect essentiel : la présence et l’héritage de l’époque ottomane en Algérie. Il est estimé qu’une partie de la population algérienne, environ entre 5% et 20%, serait d’origine turque.
Cette origine se reflète encore de nos jours dans certains patronymes tels que Sari, Kara, Baroudji ou Telji, descendants de soldats et d’administrateurs anatoliens ou de Koul Oglu (enfants de janissaires installés en Algérie durant la période ottomane). Parmi ces figures, Ahmed Bey, notable pour sa résistance contre l’invasion française au XIXᵉ siècle, reste un symbole de ce métissage.
Pour conclure, l’ambassadeur Yilmaz a insisté sur le fait que, au-delà des enjeux économiques actuels, le patrimoine commun historique et culturel joue un rôle crucial dans le renforcement des relations actuelles entre les deux pays.