La Finlande durcit sa politique de regroupement familial avec des règles strictes sur l’âge des conjoints et les moyens financiers. Une mesure critiquée par les défenseurs des migrants.
La Finlande restreint l’accès au regroupement familial
Le Parlement finlandais a adopté, le 14 mai 2025, une série de mesures restrictives visant à réduire le nombre de permis de séjour délivrés pour regroupement familial. Désormais, les conjoints souhaitant rejoindre un proche établi en Finlande devront avoir au moins 21 ans, sauf si l’un d’eux est déjà citoyen finlandais. Cette disposition vise à freiner les mariages précoces ou forcés, tout en conservant des droits pour les ressortissants finlandais.
Autre nouveauté : les membres de famille de mineurs protégés ou réfugiés devront prouver qu’ils disposent de ressources financières suffisantes avant d’obtenir un titre de séjour. De plus, la personne qui les parraine devra résider en Finlande depuis au moins deux ans. Ces nouvelles exigences témoignent d’un resserrement majeur de la politique migratoire familiale du pays nordique.

Une stratégie stricte qui n’affecte pas l’attractivité académique
Malgré ce durcissement, la Finlande conserve une politique migratoire sélective. Tandis que les demandes de permis de travail sont en baisse (11 000 attendues en 2025, comme en 2021), le pays s’attend à recevoir environ 15 000 demandes de permis d’études cette année. Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de restreindre l’immigration familiale tout en continuant à attirer des étudiants et talents étrangers.
Si les autorités justifient ces mesures par des objectifs d’intégration et de stabilité sociale, des associations de défense des migrants alertent sur les conséquences pour des familles légitimes séparées par la guerre ou la pauvreté. Pour beaucoup, cette réforme risque de creuser davantage l’écart entre immigration choisie et humanitaire.