En Algérie, une réforme importante exige que les producteurs de céréales bénéficiant de subventions publiques livrent leurs récoltes à l’Office Algérien des Céréales (OAIC). Ce rappel a été émis par la direction agricole de Khenchela dans une note adressée début juillet. Cette note s’applique spécifiquement aux agriculteurs ayant reçu des aides et marque le début d’une politique agricole innovante, fondée sur la conditionnalité des aides publiques.
L’aide massive de l’État aux producteurs agricoles
Les dernières années ont vu une augmentation significative des aides de l’État aux céréaliers algériens. Cela inclut une subvention de 50 % sur les engrais et 20 % sur les semences, ainsi que des subventions pour l’achat de matériel agricole. Pour les zones gravement touchées par la sécheresse de 2023, des mesures exceptionnelles, telles que la gratuité des intrants agricoles et le report du remboursement des prêts, ont été mises en place.
Des infrastructures de stockage plus modernisées
Le gouvernement met en œuvre un plan ambitieux pour développer le stockage des céréales. La construction de nombreux silos et centres de stockage est prévue, doublant presque la capacité nationale de stockage dans les deux prochaines années. Cette mesure vise à réduire les importations et à assurer une disponibilité stratégique du blé et de l’orge.
La conditionnalité : vers une agriculture durable
Cette nouvelle politique agricole renforce le concept de « conditionnalité », similaire aux pratiques de l’Union Européenne. Elle encourage des pratiques agricoles plus durables en fixant des critères d’attribution des aides. Celles-ci incluent des exigences sur la gestion de l’eau et la prévention de la désertification, promouvant ainsi une agriculture plus respectueuse de l’environnement.