L’Algérie a récemment repris possession d’un hôtel historique à Barcelone, précédemment détenu par Ali Haddad, un homme d’affaires algérien. Cette restitution s’inscrit dans une série d’initiatives du gouvernement algérien pour regagner les possessions illégalement acquises par certains membres influents de l’élite économique et politique.
Le Contexte de la restitution
Situé sur la Gran Via de les Corts Catalanes, l’hôtel Palace, un établissement cinq étoiles réputé à Barcelone, a été acheté en 2011 par Ali Haddad pour 68 millions d’euros par le biais de la société Aginyo Inversiones y Gestiones Inmobiliarias. Haddad, ancien président du Forum des Chefs d’Entreprises, est actuellement emprisonné pour corruption et autres délits. La justice algérienne juge que l’acquisition de cet hôtel faisait partie d’une série d’opérations financées par des fonds illicites.
Le Processus de restitution de l’Hôtel
La restitution officielle de l’hôtel à l’Algérie a eu lieu le 1er août 2025, via un processus juridique connu sous le nom de « dation en paiement ». Cela a permis au Fonds National d’Investissement (FNI), une institution publique algérienne, de prendre légalement possession de l’établissement, confirmée par les autorités espagnoles et inscrite au registre foncier de Barcelone.
Une lutte contre la corruption
La récupération d’El Palace est une partie d’une campagne plus large de recouvrement de biens mal acquis lancée par l’État algérien. Le président Abdelmadjid Tebboune a récemment mentionné cette action en soulignant l’engagement du gouvernement à rapatrier les biens illicites, sans toutefois mentionner l’hôtel par son nom. Cette initiative vise à retrouver les actifs détenus à l’étranger par des personnes connexes au pouvoir, et se traduit par l’envoi de commissions rogatoires à plusieurs pays d’Europe.