L’Algérie intensifie ses efforts pour réussir la campagne de blé 2025. Des moyens logistiques massifs ont été déployés, notamment au Sud, avec pour objectif l’autosuffisance en blé dur.
Une campagne de blé 2025 d’envergure portée par une logistique puissante
Pour la saison 2025, l’Algérie semble plus que jamais déterminée à atteindre son objectif d’autosuffisance en blé dur. La campagne de récolte a déjà commencé dans certaines zones comme le Sud de Tébessa, où les premiers agriculteurs se félicitent du soutien logistique mis en place par l’Office algérien des céréales (OAIC). Des images relayées par la télévision nationale montrent des convois impressionnants de camions et d’engins agricoles en route vers les grandes zones de culture comme Adrar.
Avec près de 150.000 hectares à récolter au Sud — dont 40.000 hectares de plus que l’an dernier — le ministère de l’Agriculture a renforcé les moyens : 120 nouveaux camions s’ajoutent à une flotte qui dépasse désormais les 1.500 véhicules. En parallèle, 260 centres de stockage supplémentaires doivent être opérationnels d’ici juin, augmentant la capacité globale à 17 millions de quintaux. Une mobilisation intense, pilotée dès le mois d’avril, vise à assurer un bon acheminement des productions, en conformité avec les cahiers de charges définis entre les CCLS et les agriculteurs.

Le Nord et le Sud conjuguent leurs efforts pour une récolte prometteuse
Au Nord du pays, les récentes pluies ont renversé une situation jusque-là préoccupante. Alors que certaines parcelles montraient des signes de stress hydrique début avril, les précipitations ont permis de sauver les cultures dans les zones marginales et d’améliorer les rendements dans les régions fertiles. Avec près de 2 millions d’hectares emblavés au Nord, les perspectives de récolte sont encourageantes, malgré les risques de maladies liés à l’humidité, comme la rouille, signalés par des experts.
Des initiatives structurantes soutiennent cet effort national : introduction de nouvelles variétés de blé, mise à disposition de semoirs modernes, et même une évaluation participative des pratiques agricoles menée par l’École nationale supérieure d’agronomie d’El Harrach dans la wilaya de Sétif. Si la météo reste clémente, l’Algérie pourrait bien battre un record avec près de 3 millions de quintaux récoltés dans le Sud et consolider sa stratégie de souveraineté alimentaire à l’horizon 2027.