L’Algérie adopte une loi pénalisant le colonialisme français : réactions de Paris, analyse de Benjamin Stora et incertitudes autour de l’avenir du travail mémoriel.
La loi algérienne contre le colonialisme français et ses répercussions
Le 24 décembre, l’Assemblée populaire nationale d’Algérie a approuvé à l’unanimité une loi visant à pénaliser le colonialisme exercé par la France en Algérie, seulement cinq jours après sa mise en présentation. Dans un climat tendu avec Alger, Paris a rapidement exprimé sa désapprobation par l’intermédiaire du porte-parole du Quai d’Orsay. Celui-ci a critiqué une initiative jugée hostile, mettant en péril la reprise des relations franco-algériennes et le travail apaisé sur les questions mémorielles.
L’opinion de Benjamin Stora sur la judiciarisation de l’Histoire
L’historien Benjamin Stora, expert en colonisation, a exprimé ses réserves quant à la judiciarisation de l’Histoire. Bien qu’il soutienne les demandes algériennes de reconnaissance mémorielle, il est réticent à rendre judiciaires les questions historiques.
L’avenir incertain du travail mémoriel
En 2021, à la demande du président français, Stora avait rédigé un rapport sur la réconciliation des mémoires de la colonisation et la guerre d’Algérie, incluant une série de recommandations. Concernant l’impact de la nouvelle loi sur le travail mémoriel, il reste prudent et avoue qu’il est difficile de prévoir les conséquences de cette évolution législative.
