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Crise bovine en Algérie : vers un Ramadan sans viande locale ?

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À l’approche du Ramadan 2024, une ombre plane sur les étables algériennes, laissant présager une pénurie de viande locale. Le cri d’alarme retentit, émanant de Miloud Bouadis, le chef du Conseil professionnel commun de la filière viande rouge. Les étals se remplissent de viande brésilienne, tandis que les étables, habituellement animées à cette période, restent désespérément vides.

La cause de cette crise ? L’arrêt des importations de broutards, les jeunes veaux destinés à l’engraissement. Miloud Bouadis exprime sa colère contenue, déclarant officiellement qu’il n’y aura pas de veaux engraissés pour le Ramadan. Les conséquences sont inévitables : l’importation de veaux déjà engraissés menace de reléguer la filière locale à l’abandon.

Les raisons de cette crise sont multiples, de taxes d’importation à la maladie hémorragique épizootique MHE en France, en Italie, et en Espagne. La filière bovine algérienne est en danger, et Miloud Bouadis appelle à une réflexion approfondie sur l’amont et l’aval de l’industrie.

L’avenir, selon lui, repose sur l’autonomie de la production, la prise en charge locale de l’alimentation du bétail, et la sélection des races d’animaux adaptées. Il insiste sur la nécessité de donner la priorité aux professionnels locaux qui connaissent leur métier et qui peuvent garantir la qualité.

Les enjeux de l’importation de broutards impliquent une chaîne complexe d’opérateurs, des armateurs aux transporteurs. La crise actuelle met en lumière la dépendance de l’Algérie à l’importation, avec des conséquences potentielles sur la filière bovine.

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La solution, selon Miloud Bouadis, réside dans la production locale d’aliments pour le bétail, mais il reconnaît que cela reste un défi. L’engraissement nécessite des ressources énergétiques et protéiques coûteuses, et la rentabilité de l’opération est souvent mise à mal.

Alors que le Ramadan approche, la question persiste : les Algériens mangeront-ils de la viande de bœuf locale ou d’origine étrangère ? La réponse dépendra de la capacité de l’industrie à surmonter les obstacles actuels et à assurer la pérennité de la filière bovine en Algérie.

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