Après des heures de jeûne, les tables algériennes se parent de mets exquis aux multiples saveurs, mais certains plats, pourtant omniprésents tout au long de l’année, se font discrets, laissant la place à d’autres délices durant ce mois béni.
Ramadan : Le Couscous, Souverain de la Table Algérienne, Absent du Ftour
Le couscous, joyau de la cuisine algérienne, brille par son absence lors du ftour, le repas de rupture du jeûne. Si certains pourraient attribuer cette absence à la spécificité du mois de Ramadan, la raison est bien plus subtile.
Malgré sa richesse en sucres lents, en fibres, et en vitamines, le couscous, symbole de convivialité et de tradition, se retire des tables ramadanesques pour laisser place à une pléthore d’autres mets savoureux issus du patrimoine culinaire algérien.
Pour certains, le couscous, après une journée de jeûne, est perçu comme trop copieux, procurant une sensation de satiété éphémère suivie d’une faim persistante, une expérience que beaucoup préfèrent éviter après des heures de privation.
Pourtant, le couscous ne disparaît jamais totalement des repas ramadanesques. Nombreux sont ceux qui le réclament au moment du shour, le repas de l’aube, offrant ainsi une source d’énergie indispensable pour la journée à venir.
Le Mesfouf, une Variante Bienvenue
Au shour, le couscous se métamorphose en mesfouf, une version plus légère de semoule cuite à la vapeur, rehaussée de petits pois, de raisins secs, de cerneaux de noix, et parfumée d’huile d’olive ou de beurre, offrant une expérience culinaire tout aussi délectable et réconfortante.
Même durant le Ramadan, le couscous demeure proche. Il fait son retour en tant que plat d’honneur lors du 14e et du 26e jour de jeûne, marquant respectivement la mi-Ramadan et la Nuit du Destin. De plus, il trône fièrement sur les tables lors du déjeuner ou du dîner de l’Aïd el-Fitr, célébrant la fin du jeûne.
Outre le couscous, d’autres plats emblématiques à base de pâtes se font discrets durant le mois sacré, tels que la rechta, la chakhchoukha, la trida, et bien d’autres. Les pâtes italiennes et la nourriture fast food sont également écartées au profit de plats traditionnels, synonymes de partage et de réconfort.
Ainsi, bien que certains plats se retirent temporairement des tables algériennes pendant Ramadan, leur absence est compensée par une variété de mets tout aussi savoureux, perpétuant ainsi la richesse culinaire et culturelle du pays tout au long de ce mois béni.