Les autorités algériennes expriment leur mécontentement à l’égard des choix de contenu des chaînes de télévision pendant le Ramadan. Ces critiques portent sur l’introduction de la religion dans des discussions plus larges concernant la réglementation du contenu et de la publicité dans les médias du pays.
Réprimandes du ministre de la communication
Suite à une réunion avec les directeurs de chaînes, le ministre algérien de la Communication, Mohamed Lagab, critique les chaînes pour leur non-respect des règles éthiques et professionnelles, jugeant leurs programmes non conformes aux valeurs sociales et sacrées du Ramadan. Les feuilletons sont particulièrement visés, notamment après l’incident impliquant la chaîne privée Echourouk et son feuilleton « El Barani », montrant des scènes d’alcoolisme et de consommation de drogue, jugées inappropriées pour le mois sacré du Ramadan.
Ramadan 2024 : Critiques sur la publicité excessive des chaînes Tv
Les autorités reprochent également aux chaînes de consacrer un temps excessif à la publicité, au détriment des programmes. Cette critique intervient alors que le gouvernement prépare de nouvelles réglementations sur la publicité dans les médias. Les médias algériens font face à des défis financiers croissants, notamment en raison de la pression publicitaire accrue pendant le Ramadan. Les chaînes privées, souvent alignées sur le gouvernement, ont augmenté leurs publicités dans l’attente de nouvelles réglementations.
Quelles sont les perspectives ?
Bien que les critiques du gouvernement puissent sembler menaçantes, il est peu probable qu’elles entraînent des sanctions directes. Les chaînes, tant publiques que privées, sont souvent politiquement alignées et soutiennent le gouvernement, limitant ainsi les répercussions potentielles des réprimandes officielles.