Le racisme a connu une nette progression en France durant l’année 2023, comparativement à 2022. C’est ce qui ressort d’un rapport du ministère français de l’Intérieur dévoilé ce mercredi 20 mars. Un état de fait que certains expliquent par le conflit en cours au Proche-Orient.
Augmentation significative des crimes et délits à caractère raciste
Le racisme est loin de connaitre une fin. « En 2023, le nombre de crimes et délits « à caractère raciste » enregistrés par la police et la gendarmerie nationales a très fortement augmenté (+32 %), essentiellement au cours du dernier trimestre. Les provocations, injures et diffamations constituent la grande majorité de ces infractions (61 % des crimes et délits et la quasi-totalité des contraventions) », note en effet le département de Gérald Darmanin dans son rapport.
Il a aussi souligné que durant la même année, les services de sécurité « ont enregistré près de 15’000 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux sur l’ensemble du territoire français ». La même source indique que 8850 victimes de crimes et délits à caractère raciste ont été recensées durant l’année 2023.
Profil des victimes et zones les plus touchées
Il s’agit essentiellement, fait savoir le ministère français de l’Intérieur dans son rapport, « de personnes physiques, parmi lesquelles les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans, les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés ». Par ailleurs, le même département ministériel a indiqué que « sur la période 2022-2023, 1 crime ou délit « à caractère raciste » est enregistré en moyenne pour 10’000 habitants sur le territoire national ».
Racisme en France : Les départements les plus concernés
Il est utile de préciser que « hors Paris, deux départements, le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes, affichent un taux global de crimes ou délits à caractère raciste par habitant près de deux fois supérieur à la moyenne nationale. En région Ile de France, le taux de crimes ou délits à caractère raciste enregistrées pour 10’000 habitants s’établit à 1,7 ». En 2021, souligne encore le ministère, « près de 800’000 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine déclarent avoir été victimes d’une atteinte « à caractère raciste », soit 1,6 % de l’ensemble de la population majeure.