Le 12 juin dernier, les algériens étaient appelés aux urnes pour procéder au renouvellement du parlement. Après la tenue de l’élection présidentielle qui a propulsé Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, le scrutin du 12 juin dernier était l’autre événement majeur qui devait permettre l’avènement d’une nouvelle classe politique. Mais dans son ensemble, le peuple algérien a décidé de boycotter le rendez-vous électoral.
Un message à toute la classe politique
Le taux de participation était de 30 %, du jamais vu dans l’histoire du pays depuis une vingtaine d’années. Il faut dire que depuis la chute du régime d’AbdelAziz Bouteflika, une grande partie du peuple algérien a décidé de rejeter la classe politique dans son ensemble. Le mouvement du Hirak qui a joué un rôle prépondérant dans la chute de Bouteflika maintient la pression depuis 2019 pour exiger la mise à l’écart de la classe politique actuelle. Même Abdelmadjid Tebboune ne jouit d’aucune légimité pour les militants du Hirak. Le taux d’abstention de l’élection de juin dernier vient montrer qu’il y a une véritable crise de confiance entre le peuple algériens et les gouvernants. Il s’agit d’une interpellation à l’endroit des acteurs de la classe politique.
Ce taux d’abstention record montre que le peuple algérien souhaite refondation pure et simple de la pratique de la politique. Les algériens en ont marre des discours et promesses démagogiques, ils veulent désormais du concret pour se projeter sereinement dans le futur. La classe politique doit comprendre cela et procéder à sa mutation rapide. Oui il est possible de faire de la politique vertueuse fondée sur des valeurs d’intégrité, de probité et de bonne gouvernance. Pour retrouver la confiance du peuple, il faut que les acteurs politiques se départissent des intérêts égoïstes et de la médiocrité. Le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier et va falloir des hommes et des femmes compétents pour amener à bon port le navire Algérie.