Condamné à cinq ans de prison, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal comparaît en appel ce 20 mai. La France appelle à un geste d’humanité de la part de l’Algérie.
Boualem Sansal face à la justice algérienne : un procès sous tension
Ce mardi 20 mai s’ouvre le procès en appel de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien condamné en première instance à cinq ans de prison ferme par un tribunal d’Alger. Son cas, fortement médiatisé, est devenu un point sensible dans les relations entre la France et l’Algérie. Arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger, l’écrivain avait été placé en détention provisoire avant d’être lourdement condamné le 27 mars dernier, avec également une amende de 500 000 dinars à la clé.
Selon des informations rapportées par Casbah Tribune, si le procès en appel n’est pas reporté, la décision finale devrait être rendue le 27 mai. Pour ses soutiens, cette affaire soulève des préoccupations autant judiciaires qu’humanitaires, en raison notamment de l’état de santé fragile de l’auteur, aujourd’hui âgé.

Pressions françaises et espoir d’un « geste d’humanité »
Du côté français, les appels se multiplient pour obtenir la libération de Boualem Sansal. Ce mardi encore, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a exprimé sur Radio France sa vive inquiétude concernant la santé de l’écrivain et a renouvelé l’appel à une libération pour raisons humanitaires. Il insiste sur l’urgence d’un jugement rapide afin que les autorités algériennes puissent faire preuve de clémence.
Cette affaire vient alourdir un climat diplomatique déjà tendu entre Paris et Alger, notamment après les récents différends liés aux questions de visas et de coopération sécuritaire. Le sort de Boualem Sansal pourrait ainsi peser lourdement sur l’avenir des relations entre les deux pays.