Le procès de Tayeb Louh, ex-ministre de la Justice, a été une nouvelle fois reporté. Entre demandes controversées de huis clos, état de santé fragile et lourdes accusations, l’affaire continue d’alimenter les spéculations.
Une demande de huis clos qui soulève la polémique
L’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, devait comparaître le 2 septembre devant la 10ᵉ chambre pénale de la Cour d’Alger. Mais l’audience a encore été renvoyée, après un nouvel épisode controversé. L’ancien haut responsable avait exigé que son procès se tienne à huis clos, invoquant des « raisons personnelles ». Une requête qui laissait entendre qu’il détenait des révélations sensibles dont il ne voulait pas risquer la fuite dans l’opinion publique. Finalement, il est revenu sur sa décision, un volte-face qui alimente les interrogations.
Un report justifié par des problèmes de santé
Selon le média arabophone Echourouk, le report a été accordé à la demande de la défense pour motif médical. Tayeb Louh aurait subi deux lourdes opérations, dont une au cœur, affirmant avoir « lutté pour sa vie pendant 7 heures ». Ce nouvel ajournement repousse l’audience au 23 septembre, prolongeant encore le suspense autour de ce dossier sensible.
Des accusations lourdes et un passé judiciaire chargé
L’affaire ne manque pas de gravité. Tayeb Louh est poursuivi pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite, des infractions inscrites dans la loi n°06-01 relative à la lutte contre la corruption. Déjà, en juillet dernier, le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed l’avait condamné en première instance à 4 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 200 000 dinars algériens et de la confiscation de ses biens.