Découvrez les défis économiques de l’Algérie alors que le prix du poulet, malgré les promesses gouvernementales, reste élevé. Les causes incluent la spéculation des intermédiaires, la hausse des prix mondiaux des céréales, la grippe aviaire, et des pratiques spéculatives dans un secteur avicole en pleine libéralisation.
Le prix du poulet en Algérie continue de susciter des inquiétudes alors qu’il oscille entre les 500 et 600 dinars par kilogramme, malgré les efforts du gouvernement pour le stabiliser. Mustapha Zebdi, responsable d’une association de consommateurs, exprime son inquiétude face à la persistance de ces prix élevés, maintenant à 550 DA le kilo.
Alors que la disponibilité alimentaire pour les volailles est annoncée par les autorités et que des importations de poussins ont eu lieu, le coût du poulet reste élevé. Traditionnellement considérée comme une alternative abordable à la viande rouge, la viande de poulet devient également inaccessible pour de nombreux ménages à faible revenu.
Le ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni, a récemment accusé les intermédiaires d’être responsables de maintenir les prix élevés du poulet. Il a souligné que les prix des céréales, la base de l’alimentation des volailles, étaient restés stables malgré les trois dernières années de bas prix mondiaux.
Cette flambée des prix a été précédée par des annonces du ministère de l’Agriculture prévoyant une baisse des prix à la suite de l’arrêt de nombreux élevages avicoles pendant la canicule estivale. Cependant, cette baisse annoncée ne s’est pas matérialisée.
La grippe aviaire, la hausse des prix mondiaux du maïs et du soja, ainsi que des pratiques spéculatives dans un marché avicole libéralisé, sont autant de facteurs rendant difficile le contrôle des prix locaux de l’alimentation pour volailles et des poussins. Les efforts gouvernementaux visant à stabiliser les prix n’ont pas encore eu l’impact escompté, laissant les consommateurs confrontés à des coûts élevés pour un produit de consommation courante.
Les associations de consommateurs ont tenté des opérations de boycott pour faire pression sur la baisse des prix, mais ces initiatives n’ont pas suffi à inverser la tendance. L’impact des opérations gouvernementales visant à approvisionner le marché en poussins et en alimentation aviaire vendus à des prix abordables reste limité face à la spéculation et à la libéralisation du secteur avicole en Algérie.