En 2020, ces orangers au sud d’Agadir avaient subi les conséquences de manque d’eau. Mais la saison 2022 s’annonce particulièrement inquiétante au Maroc qui connaît sa plus grande sécheresse depuis 40 ans.
Le Maroc se voit allouer un prêt de plusieurs millions d’euros de la part de la Banque mondiale. Ce prêt servira à améliorer la gestion hydrique du Maroc frappé par une sécheresse historique qui s’abat actuellement sur ce pays de l’Afrique du Nord.
Ce prêt vient à point nommé. Soumis de longue date aux variations climatiques, le Maroc pourrait bientôt tout simplement manquer d’eau. Frappé par la pire sécheresse depuis près de 40 ans, le pays subit un sévère déficit pluviométrique depuis septembre et une baisse alarmante des réserves des barrages par rapport à la moyenne annuelle.
Les 163 millions d’euros alloués par la Banque mondiale viendront appuyer des projets d’agriculture résiliente et durable face au changement climatique et à la raréfaction des ressources en eau. Concrètement, il est question d’améliorer la qualité des services d’irrigation et de faciliter l’accès des agriculteurs aux conseils techniques dans ce domaine.
L’agriculture, un secteur essentiel de l’économie marocaine
Rabat prend de plus en conscience du changement climatique. Selon le ministère de l’Agriculture, la sécheresse devrait s’intensifier au Maroc jusqu’en 2050 sous l’effet d’une baisse de fréquence des pluies (-11%) et d’une augmentation des températures (+1,3°C). Or, le secteur agroalimentaire contribue au PIB national à hauteur de 21%. Près de 39% de l’emploi au royaume chérifien en dépend.