Dans un climat de tensions diplomatiques, l’Algérie met en place diverses mesures qui modifient progressivement la présence française sur son sol, notamment dans les domaines culturels et éducatifs. Ce repositionnement se traduit par des limitations imposées aux institutions éducatives françaises en Algérie, tandis que les autorités locales encouragent l’arabe et l’anglais.
Le recul de l’influence française a été reconnu officiellement par le ministère français des Affaires étrangères dans une réponse au Sénat, évoquant des frictions croissantes entre les deux nations, exacerbées par l’expulsion de douze diplomates français plus tôt cette année.
Pression sur le système éducatif français
La mise en œuvre des politiques restrictives a des conséquences directes sur les établissements éducatifs français, comme le lycée international Alexandre-Dumas à Alger, qui fait face à une demande croissante qu’il ne peut satisfaire.
La sénatrice Hélène Conway-Mouret a alerté sur cette situation, soulignant que, dans certains cas, une seule place est disponible pour soixante demandes d’inscription. Cette tension est attribuée au refus d’étendre le nombre d’établissements français ou de créer de nouveaux partenariats éducatifs en Algérie.
Options alternatives et défis politiques
Face à cette situation, le ministère français des Affaires étrangères a envisagé le Centre national d’enseignement à distance (CNED) comme solution pour les élèves résidant en Algérie. Cependant, les critères d’accès à ce programme restent restrictifs, ce qui limite son utilisation. Par ailleurs, le ministère a précisé qu’aucun changement dans ces conditions n’est prévu.
Dans ce contexte, la France reconnaît que les relations actuelles ne permettent pas une extension du réseau éducatif en Algérie, soulignant une redéfinition des relations culturelles, avec une orientation renforcée de l’Algérie vers l’arabe et l’anglais, notamment dans les domaines scientifique et médical.