Un député du parti Rassemblement National a récemment proposé que les pensions des Algériens ayant travaillé en Algérie, mais vivant désormais en France, soient payées en euros. Cette suggestion semble plus être une provocation qu’une proposition solide.
La critique du système actuel
Dans une demande adressée au ministre en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, le député Kévin Gérard a pointé du doigt le système de paiement des retraites des Algériens résidant en France. D’après lui, ces retraités ne devraient pas recevoir leurs pensions en dinars, mais bien en euros, en s’appuyant sur un accord franco-algérien de 1980 qu’il interprète comme permettant ce type de transfert.
Le député soutient que les retraités algériens sont désavantagés par ce système, arguant qu’ils ne peuvent pas maintenir un niveau de vie équivalent à celui des retraités français qui vivent en Algérie. Il s’appuie sur le principe de réciprocité pour justifier sa demande d’égalité de traitement.
Des reproches pour une proposition provocatrice
La proposition a principalement été critiquée pour son aspect provocateur et son manque de fondement factuel. Le nombre de retraités algériens en France est relativement bas comparé à d’autres communautés, ce qui rend cette demande étonnante. Beaucoup d’Algériens ayant travaillé en France ont choisi de retourner vivre dans leur pays d’origine.
L’initiative semble relever davantage d’une stratégie politique destinée à créer des tensions avec l’Algérie, plutôt que d’être un véritable effort po ur une politique sociale. Les montants en jeu sont faibles et l’idée semble plus viser à provoquer une polémique qu’à obtenir une justice sociale pour les retraités algériens.
Les différences fondamentales entre systèmes de retraites
Le député a aussi souligné que la France verse de grosses sommes pour les pensions des retraités français en Algérie. Cependant, il ne tient pas compte des différences majeures entre les systèmes de sécurité sociale des deux pays. L’Algérie n’est pas légalement tenue de verser des pensions en devises étrangères, notamment en euros, pour la France.
