Le taux de l’euro connaît une montée spectaculaire sur le marché parallèle en Algérie, atteignant des valeurs sans précédent récemment. Le taux de change pour un euro a franchi les 280 dinars algériens, et la tendance semble être à la hausse.
L’augmentation de l’euro sur le marché parallèle en Algérie est attribuée à une confluence de facteurs économiques imbriqués. Une baisse des transferts d’euros de la diaspora, couplée à une demande croissante pour des produits importés et à l’ouverture du marché des véhicules, ont exercé une pression accrue sur la devise européenne. Les cambistes, dans ce contexte, ont limité l’offre, renforçant ainsi la dynamique de hausse. Il n’existe actuellement aucun signe indiquant un retournement de cette tendance, étant donné que les forces économiques continuent de maintenir la pression.
Rareté de l’euro sur le marché parallèle
L’une des explications majeures de la montée de l’euro sur le marché noir consiste en sa raréfaction. D’après les cambistes, il y a eu une baisse significative des apports en euros ces derniers mois. Les transferts de la diaspora algérienne, auparavant une source importante de devises, ont diminué, surtout depuis l’interdiction des paiements en espèces dans les transactions immobilières. Cette diminution a directement affecté le taux de change de l’euro, avec une offre insuffisante face à une demande intense.
Demande accrue pour l’euro
La demande pour l’euro a simultanément connu une hausse notable, alimentant également la flambée des prix. Le commerce de produits importés, notamment de biens rapportés de l’étranger par des particuliers, est en essor. Les appareils électroniques comme les smartphones font leur retour sur le marché algérien après une période de pénurie. Bien que les prix se stabilisent, les commerçants ont besoin d’euros pour financer ces importations, accentuant ainsi la pression sur le marché parallèle.
Effets de l’importation de véhicules
L’importation de véhicules d’occasion, notamment ceux de moins de trois ans, a intensifié la demande pour l’euro. L’ouverture de ce marché a provoqué une nouvelle vague de transactions nécessitant des euros, car les particuliers doivent posséder cette devise pour acheter des véhicules. Les montants requis pour ces achats ajoutent une pression supplémentaire sur un marché déjà tendu, intensifiant ainsi la hausse du taux de change.
Face à la raréfaction de l’offre et à la demande croissante, les cambistes adoptent une stratégie attentiste. Beaucoup ont cessé de vendre l’euro en espérant une nouvelle hausse de sa valeur, ce qui aggrave encore plus la tension sur le marché en raison de l’offre limitée et de la demande persistante. Cette situation de faible offre et de forte demande conduit naturellement à une montée des prix.