Le cessez le feu fût décrété le 19 mars 1962, soit le lendemain des accords d’Evian signés la veille par les représentants du gouvernement de la France et du FLN algérien. Un discours plus proche de la vision du juste milieu qu’avait prêchée en vain Albert Camus, l’enfant de Belcourt, plutôt que de celle de l’idéologue marxiste Jean-Paul Sartre pro militants indépendantistes que rejoindra plus tard Benjamin Stora.
Ce dernier qui a évolué pour se rapprocher d’Albert Camus est devenu conseiller du président Macron sur la guerre d’Algérie. On ne reviendra pas sur l’historique et les controverses autour de cette date du 19 mars 1962.
Les paroles du président Macron, dont il est question ici, se situent vers la fin de l’intervention présidentielle. Elles qualifient de manière inédite par l’expression « nos enfants » les « appelés » du contingent, les « rapatriés » d’Algérie, les « combattants pour l’indépendance arrivés ensuite en France », les « harkis devenus français », et ceux « venants d’Algérie ou nés en France de parents algériens ».
Pour le président de la république française l’ensemble de ces catégories correspond à une réalité historique en France qui doit être dite et reconnu comme telle pour rendre possible « à la Nation de vivre en paix ». Parlez des anciens combattants du FLN et de leurs descendants qui ont fait le choix de la France après l’indépendance, des rapatriés pieds noirs et des français musulmans et harkis devenus français et dire qu’ils sont « nos enfants » c’est à dire les « enfants de la République » est un véritable retournement de l’histoire.