L’Algérie autorise les importations de viande de poulet en provenance du Brésil pour faire face à la hausse des prix. Découvrez les détails de cet accord et son impact sur l’industrie avicole.
En Afrique, l’Algérie se démarque par son importante autosuffisance en matière de viande de volaille, couvrant près de 90 % de ses besoins. Cependant, ces derniers mois ont vu des fluctuations défavorables dans l’industrie avicole, obligeant les autorités à chercher des solutions sur le marché international.
La nouvelle vient du Brésil, qui a obtenu le feu vert pour exporter sa viande de poulet en Algérie. Dans un communiqué publié le 12 octobre, le ministère brésilien de l’Agriculture a annoncé que les deux pays ont signé un accord après avoir soigneusement examiné les certifications et établi des normes strictes en matière de santé et de sécurité pour la volaille.
Selon l’Association brésilienne des protéines animales (ABPA), le marché algérien était jusqu’à présent inaccessible à l’industrie avicole brésilienne. Ricardo Santin, président de l’ABPA, a déclaré : « Nous allons nous concentrer sur la complémentarité avec la demande locale de produits. Nous avons une expertise solide dans l’exportation de viande de poulet halal et nous sommes prêts à répondre aux exigences de ce nouveau marché musulman. »
Cette annonce intervient après que le gouvernement algérien a autorisé, le 10 septembre dernier, les importations de viandes rouges et blanches pour contrer la hausse des prix sur le marché intérieur. En un mois, le prix au kilogramme de viande de poulet a augmenté de plus de 33 %, atteignant environ 600 dinars (4,35 $) en septembre.
Plusieurs facteurs, dont la hausse des prix des aliments pour bétail sur le marché mondial et les vagues de chaleur répétées ayant affecté la productivité des élevages, sont responsables de cette situation en Algérie.
Selon les données de l’Office national des aliments du bétail et de l’élevage avicole (ONAB), l’Algérie consomme en moyenne 50 000 tonnes de viandes blanches par mois. En 2021, la production locale de viande blanche est passée de 542 000 tonnes à 430 000 tonnes, la viande de poulet représentant environ 90 % de ce chiffre, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture.