Algérie – Le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a salué l’engagement positif de l’Algérie et sa détermination à poursuivre sa politique d’asile, aussi bien à l’égard des réfugiés sahraouis qu’envers les autres personnes déplacées se trouvant dans le pays.
En réaction à la déclaration de la délégation algérienne devant la 72e session du Comité exécutif du programme du Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) tenue mardi à Genève, Grandi a salué l’ «engagement positif de l’Algérie dans son voisinage notamment en Libye et au Sahel», soulignant l’importance d’un tel engagement pour «permettre la résolution des tensions qui sévissent dans la région et faire face aux importants défis qui se posent à l’action humanitaire». Il a également salué la détermination de l’Algérie à poursuivre sa politique d’asile, aussi bien à l’égard des réfugiés sahraouis qu’envers les autres personnes déplacées se trouvant en Algérie.
A cet égard, le Haut-commissaire a affirmé que le «HCR continuera d’accompagner les efforts de l’Algérie pour soutenir les réfugiés sahraouis, en émettant le vœu «qu’une solution politique au conflit sahraoui soit finalement trouvée, comme l’a récemment indiqué le SG de l’ONU». Lors de son intervention, le chef de la délégation algérienne à Genève l’Ambassadeur, Lazhar Soualem, a réitéré «les principales positions de l’Algérie sur la question des réfugiés, en particulier la nécessité de renforcer la coopération et la solidarité internationales avec les pays d’accueil, de mettre en œuvre des solutions durables en faveur des personnes déplacées et de traiter les causes profondes de ces déplacements forcés, y compris dans le cadre des situations prolongées».
Dans ce contexte, le chef de la délégation algérienne a affirmé la détermination de l’Algérie à poursuivre sa «bienveillante politique à l’égard des réfugiés», rappelant «les efforts nationaux visant à garantir la protection et l’assistance requises aux réfugiés du territoire non-autonome du Sahara occidental, première situation prolongée sous le mandant du HCR». Grandi a, d’ailleurs été interpellé par la délégation algérienne sur la nécessité d’adapter les besoins des réfugiés sahraouis à leur nombre réel, en tenant compte officiellement des conclusions de l’étude commune inter-agences de 2018, qui en a arrêté le chiffre indicatif 173.600.
Il est également question de tenir compte du déplacement de nouvelles familles sahraouies vers les camps de Tindouf suite à la rupture du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario en novembre 2020. Soualem a précisé que «la prise en charge des réfugiés sahraouis ne peut se limiter à la protection et à l’assistance, sans envisager la résolution de la cause profonde de leur exil forcé, à savoir l’occupation illégale de leur territoire» par le Maroc.