L’affaire concernant les déclarations controversées de Noëlle Lenoir sur les Algériens vivant en France prend de l’ampleur. Face à cette situation tendue entre Alger et Paris, trois plaintes ont été déposées par Sabrina Sebaihi, une députée écologiste, ainsi que par l’Union Algérienne et l’organisation SOS Racisme. En outre, un groupe de citoyens, chercheurs et militants associatifs a lancé une pétition en France.
Une pétition et des réactions vives
Ce collectif interpelle des figures publiques telles que la Défenseure des droits, le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et la Procureure de la République de Paris. La controverse a été alimentée par les propos de Lenoir, tenus sur la chaîne CNews, qui est souvent critiquée pour ses attaques contre les musulmans et les Algériens. Lenoir a déclaré que des millions d’Algériens en France pourraient poser des risques en toute circonstance, des déclarations qu’elle a par la suite nuancées.
Des appels à la justice
La pétition, publiée dans L’Humanité, exhorte les autorités concernées à examiner les déclarations de Noëlle Lenoir dans le cadre de leurs responsabilités respectives. Les signataires dénoncent une assimilation des Algériens à des personnes dangereuses, ce qui selon eux relève de la stigmatisation collective et promeut un discours de haine. Cette situation survient dans un contexte de discriminations raciales persistantes en France. Parmi les signataires, on compte des personnalités telles que Fabrice Riceputi, historien, et Nacer Kettane, président de Beur FM.