Explorez les perspectives des prix du pétrole dans le contexte d’une crise économique et d’un conflit au Proche-Orient. La Banque mondiale envisage des scénarios, y compris une hausse potentielle à 150 dollars le baril en cas de propagation du conflit. Découvrez également des projections plus réalistes pour l’année à venir.
Ces derniers jours, les prix du pétrole ont connu d’importantes variations, en réaction à la conjonction d’une crise économique mondiale et d’un conflit en cours au Proche-Orient. Les cours du pétrole ont oscillé au gré des annonces liées au conflit israélo-palestinien ainsi que des rapports économiques émanant des États-Unis, de la Chine et de la Zone euro.
Le 2 novembre, les prix du pétrole se situaient à leurs niveaux les plus bas depuis quelques temps. En effet, ils avaient chuté de plus de 4 dollars en seulement deux jours. Le baril de Brent, qui sert de référence pour le pétrole algérien, se négociait à 85,55 USD, tandis que le brut américain West Texas Intermediate était à 81,44 USD. Néanmoins, il est important de noter que le marché demeure instable, et les prix pourraient repartir à la hausse à tout moment. C’est dans ce climat d’incertitude que la Banque mondiale a entrepris d’analyser la situation.
L’institution financière a élaboré des projections en se basant sur différents scénarios. Le scénario le plus extrême envisage une propagation du conflit au Moyen-Orient. Selon la Banque mondiale, dans ce cas, les prix du pétrole pourraient grimper jusqu’à 150 dollars le baril. Cependant, il est crucial de souligner que ce scénario demeure le plus optimiste et peu probable.
Si le conflit israélo-palestinien persistait et s’étendait, l’offre de pétrole serait gravement perturbée, entraînant une augmentation significative des prix. La Banque mondiale a étudié trois scénarios impliquant des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole au Proche-Orient. Dans le premier scénario, qui ressemble à l’embargo pétrolier arabe de 1973, les prix du pétrole pourraient osciller entre 140 et 157 dollars le baril, bien que ce scénario demeure peu probable.
Le deuxième scénario, considéré comme le plus réaliste, prévoit une baisse des prix du baril l’année prochaine en raison du ralentissement de l’économie mondiale. Ainsi, si la situation au Proche-Orient se stabilisait, la moyenne des prix pour 2024 serait de 81 dollars le baril. Le troisième scénario suppose un redémarrage de l’économie mondiale et une reprise de la demande, ce qui ferait grimper les prix à 100 dollars au second semestre de 2024.