Les prix du pétrole continuent de chuter sur les marchés, impactés par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Alors que l’élection de Donald Trump augure d’un durcissement des relations commerciales, les perspectives pour l’or noir demeurent incertaines.
Une baisse significative des cours du pétrole
Ce samedi 9 novembre, l’or noir a enregistré une forte baisse, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s’échangeant à 73,87 dollars, une chute de 2,33 % par rapport à l’ouverture. Le baril américain West Texas Intermediate (WTI) a également reculé, s’établissant à 70,38 dollars, soit une perte de 1,88 %. La cause de cette tendance baissière réside dans l’escalade des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, exacerbées par l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche.
L’élection de Trump fait craindre aux marchés une détérioration des échanges commerciaux. Le président élu a menacé d’augmenter les droits de douane sur les produits chinois, une mesure qui pourrait affaiblir l’économie chinoise, principal importateur mondial de pétrole, et entraîner une baisse de la demande énergétique. Selon les estimations de John Evans de PVM, ces tensions pourraient coûter jusqu’à deux points de PIB à la Chine, un scénario qui s’ajoute aux défis économiques post-COVID que traverse l’Empire du Milieu.
Incertitude autour de l’évolution des prix sous la présidence Trump
Avec un président pro-énergies fossiles aux commandes dès janvier 2025, l’avenir des prix de l’or noir reste incertain. Bien que Donald Trump cherche à soutenir les producteurs américains en augmentant l’offre nationale, une politique qui pourrait faire chuter davantage les prix, d’autres facteurs géopolitiques viennent complexifier la situation. Les intentions présumées de Trump de durcir les sanctions contre des pays comme l’Iran et le Venezuela pourraient limiter l’offre mondiale et pousser les prix à la hausse.
En parallèle, la Chine annonce des plans de relance pour stabiliser son économie, mais les opérateurs restent sceptiques quant à leur impact réel sur la consommation. Les tensions croissantes et les possibles sanctions internationales rendent toute prédiction difficile, faisant de l’évolution des prix du pétrole un élément clé à surveiller dans les mois à venir.