À l’approche de la nouvelle année, une énigme plane sur les marchés pétroliers. Malgré les efforts de l’OPEP+ pour maintenir la réduction de la production, les prix du pétrole stagnent dans une fourchette basse, ayant chuté de plus de 12 % depuis le début de 2023. Les incertitudes persistent quant à la demande, laissant planer la question cruciale : quelle trajectoire les marchés pétroliers suivront-ils en 2024 ?
Actuellement, les prix du pétrole restent en deçà des 80 USD, défiant les attentes optimistes d’une ascension vers les 100-115 dollars. Plusieurs éléments, tels que les hausses des taux d’intérêt et les inquiétudes liées à la conjoncture mondiale, alimentent cette baisse, accentuée par la faiblesse de l’activité en Chine.
Toutefois, les analystes entrevoient 2024 comme une possible rupture. Avec la stabilisation des taux d’intérêt, certains prédisent une résurgence des prix du pétrole. Goldman Sachs oscille entre 80 et 100 dollars le baril pour le Brent en 2024. UBS table sur une moyenne de 87 dollars, tandis que Bank of America anticipe un prix moyen de 90 dollars le baril.
L’optimisme repose également sur l’anticipation d’une demande croissante en 2024. Bank of America prévoit une croissance de 1,1 million de barils par jour. Sous réserve de la poursuite des réductions de production par l’OPEP+ et du réapprovisionnement des stocks stratégiques américains dans certaines conditions, une lueur d’espoir se profile.
Cependant, des interrogations persistent, principalement liées aux événements géopolitiques mondiaux. Les conflits et guerres pourraient être les arbitres, influençant les prix dans une direction incertaine. Ainsi, 2024 s’annonce comme une année charnière pour les marchés pétroliers, entre une renaissance potentielle et les chaînes de la stagnation.