« Petite Casbah« , un dessin animé retraçant l’Algérie coloniale des années 1950, suscite débat en France, entre accusations de réécriture historique et défense de la mémoire décoloniale pour le jeune public.
« Petite Casbah » : un dessin animé qui divise sur la mémoire coloniale en France
La série animée « Petite Casbah », diffusée sur France Télévisions, raconte l’histoire de Khadidja, une jeune fille kabyle, et de ses amis dans l’Algérie de 1955. Ce programme, destiné aux jeunes, aborde avec sensibilité les inégalités sociales et les prémices de la résistance au pouvoir colonial français. Bien que la violence de la guerre d’indépendance ne soit pas montrée de façon explicite, le contexte colonial est omniprésent. Les critiques sont divisés : certains applaudissent une initiative pédagogique, tandis que d’autres dénoncent une relecture de l’histoire. Pour des figures médiatiques telles que Pierre Sautarel de « Fdesouche », la série « glorifie » le FLN et discrédite les forces de l’ordre françaises, générant une vive polémique qui dépasse les réseaux sociaux et mobilise même des personnalités politiques.
France Télévisions défend un projet éducatif face aux tensions mémorielles
En réponse aux critiques, France Télévisions et les créateurs de « Petite Casbah » défendent une série qui ne prend parti pour aucun camp, mais qui invite à la réflexion. La chaîne publique souligne l’importance de traiter des sujets historiques complexes auprès des jeunes pour promouvoir la compréhension du passé. La controverse autour de la série animée met en lumière la difficulté de représenter la colonisation dans les médias français, particulièrement lorsque le public visé est jeune. À travers cette série, les créateurs espèrent ouvrir des discussions en famille et à l’école sur la colonisation, l’injustice et la solidarité, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des enjeux de la décolonisation.