La peine de mort continue de faire couler assez d’encre et de salive en Algérie. Vous avez certainement envie d’en savoir plus. C’est ici…
Trente ans après le moratoire sur les exécutions, la peine capitale continue de diviser l’opinion publique en terre maghrébine. Si la peine de mort est bien prévue par le Code pénal en Algérie, elle n’est plus appliquée en vertu dudit moratoire en vigueur depuis 1993. La condamnation à la peine de mort de 49 accusés par un tribunal algérois, le 24 novembre dernier, a remis sur le tapis le débat autour de la peine capitale. Il s’agit en effet de l’affaire ayant rapport au lynchage à mort de Djamel Bensmail, accusé à tort par une foule déchaînée ; laquelle est à l’origine des feux qui endeuillaient la région faisant des dizaines de morts. Militant associatif, Djamel Bensmaïl s’était déplacé en Kabylie pour aider les habitants à lutter contre les incendies. Les scènes, relayées par les réseaux sociaux, de son lynchage et de son corps brûlé sur une place publique dans le village de Larbaa Naït Irathen (lors du procès, on évoque même des actes de cannibalisme) ont choqué l’opinion publique. Au terme du procès, les accusés ont accusés et il a été retenu contre eux la perte capitale. Cette décision du tribunal n’a cependant pas reçu l’approbation de tous. Alors qu’une catégorie trouve la sentence juste, d’autres en sont farouchement contre. Pour l’heure, les réflexions sont toujours en cours pour qu’un terrain d’entente soit trouvé.