À l’approche des vacances estivales, la demande pour le renouvellement du passeport algérien explose en France. La diaspora fait face à des délais interminables, à un manque de personnel consulaire et à des prix de billets élevés.
Passeport algérien : Forte affluence dans les consulats algériens en France
Comme chaque année à l’approche de l’été, les membres de la diaspora algérienne vivant en France affluent en masse vers les consulats pour renouveler leur passeport. Cette année, la situation s’est aggravée avec une demande exceptionnelle, provoquant une saturation des rendez-vous et un engorgement des services consulaires. Selon le député de la diaspora, Abdelouahab Yagoubi, certains consulats n’ont pas de créneaux disponibles avant le mois d’octobre, soit bien après la période des vacances. Une difficulté qui pourrait empêcher de nombreux Algériens de France de voyager cet été, malgré leur volonté de rentrer au pays.
Le problème ne date pas d’hier. Le manque d’agents dans les 18 consulats algériens de l’Hexagone, combiné à la pression saisonnière, rend la situation difficile à gérer. Le député propose d’ailleurs un recrutement local pour renforcer temporairement les effectifs et répondre à l’affluence. Il rappelle aussi que certains agents nouvellement nommés n’ont toujours pas obtenu leur accréditation de l’État français, ce qui complique davantage la situation.

Une mesure exceptionnelle et des propositions pour désengorger
Face à cette tension, les autorités algériennes ont reconduit jusqu’au 31 décembre 2025 une mesure exceptionnelle : les binationaux peuvent se rendre en Algérie avec un passeport algérien expiré, à condition de présenter un passeport européen valide. Une solution salutaire pour ceux qui n’ont pas pu obtenir un rendez-vous à temps.
En plus des difficultés administratives, les Algériens de France doivent aussi faire face à la hausse vertigineuse des prix des billets d’avion vers l’Algérie pendant l’été, ce qui freine leur mobilité. Le député Yagoubi dénonce une situation qui nuit à l’attachement des expatriés à leur pays d’origine. Il évoque aussi une autre solution simple : autoriser les détenteurs de passeports expirés depuis moins de 5 ans à entrer sur le territoire algérien, une mesure qui, selon lui, permettrait de soulager rapidement les services consulaires.