Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane a lancé les discussions en soulignant la volonté d’Alger d’instaurer « une dynamique durable » dans les échanges bilatéraux en se basant sur « la complémentarité et l’intérêt mutuel ».
Il a insisté sur la nécessité pour l’Algérie, forte d’une position centrale en Afrique du nord, de « diversifier son économie, sortir de la dépendance aux hydrocarbures et attirer les investissements étrangers », citant des secteurs comme l’agriculture, la production de médicaments et vaccins ou les énergies renouvelables qui « offrent des perspectives positives aux entreprises françaises ».
Élisabeth Borne a elle aussi salué « la nouvelle dynamique de coopération économique » bilatérale, assurant que la France, « premier investisseur en Algérie, hors hydrocarbures » et les entreprises hexagonales sont « prêtes à participer à la diversification » algérienne. Selon elle, il faut s’appuyer sur les jeunes des deux rives de la Méditerranée qui « ont envie d’agir, foisonnent d’idées et construiront aussi la relation entre la France et l’Algérie ».
La France, deuxième fournisseur d’Algérie
Ce Forum d’affaires, qui se tient à Alger jusqu’à mardi, est organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie et Business France, structure publique française chargée des investissements internationaux, qui a emmené pour l’occasion 70 firmes françaises de toutes tailles.
Le Medef, le patronat français, est présent mais pas organisateur, représenté par son vice-président Fabrice Le Saché, qui a salué auprès de l’AFP la « dynamique créée par le chef de l’État » Emmanuel Macron, venu fin août sceller une relance des relations bilatérales après des mois de brouille. « Il a suscité une ambiance et l’ambiance ça compte » pour le milieu des affaires, s’est-il félicité.
La « Déclaration d’Alger » fin août a suscité « un vrai espoir », a confirmé Rachid Temal, président socialiste du groupe d’amitié France Algérie au Sénat, en marge du Forum, soulignant l’assouplissement récent de la législation algérienne sur les investissements étrangers. L’Algérie est le deuxième partenaire commercial français en Afrique. En 2020, la France était le deuxième fournisseur du pays après la Chine, et son deuxième client juste derrière l’Italie. Paris est aussi le deuxième investisseur en Algérie, selon le FMI, avec 500 entreprises implantées dans le pays, qui représentent 40 000 emplois directs.